Les protocoles de traitement de FIV peuvent varier selon le dossier de la patiente. Il n’existe donc pas de protocole unique. Pour vous aider à comprendre le parcours, nous vous proposons un exemple représentatif de ce qui peut vous être proposé.
Pour plus d'informations, nous vous invitons à prendre directement contact avec le laboratoire Eurofins Biologie Médicale le plus proche de chez vous.
Lors de la 1ère consultation au centre il vous sera demandé d’apporter les documents suivants :
Vous serez amené à rencontrer différents professionnels de santé.
Le plus souvent vous rencontrerez en première intention un gynécologue. Le gynécologue est le médecin référent du dossier, il suit le couple tout au long de son parcours. Il réalise le bilan initial, certains examens d’imagerie, s’occupe de l’étape de stimulation ovarienne, des gestes de ponction ovarienne et de transfert embryonnaire, et dans certains cas du suivi initial de grossesse.
Vous rencontrerez également les biologistes responsables du laboratoire d’AMP. Ils interprèteront les bilans biologiques d’infertilité et valideront l’indication de la technique d’AMP avec le gynécologue. Les biologistes mettent en œuvre avec leur équipe technique l’ensemble des étapes d’une tentative : préparation des gamètes, mise en fécondation, culture et évaluation des embryons, transfert et/ou cryopréservation des embryons. Ils s’assurent au quotidien de l’excellence de la prise en charge au laboratoire et travaillent en étroite collaboration avec le gynécologue dans le cadre d’une prise en charge multidisciplinaire.
Avant une ponction ovarienne ou tout autre acte chirurgical vont rencontrerez un médecin anesthésiste. L’anesthésiste au cours de la consultation évaluera vos risques opératoires et choisira la technique anesthésique et le suivi postopératoire les plus appropriés à votre état de santé et à l'intervention prévue.
Dans certains cas, chez l’homme, une consultation d’andrologie avec un médecin spécialiste peut s’avérer nécessaire pour explorer voire traiter des altérations du spermogramme. En cas de biopsie testiculaire, le chirurgien travaillera en collaboration avec l’équipe du laboratoire pour la recherche et la congélation des spermatozoïdes.
Les examens qui vous seront prescrits sont soit à visée diagnostique (explorer votre fertilité et rechercher la(les) cause(s) pouvant expliquer vos difficultés de conception) soit réglementaires (examens obligatoires réglementaires avant toute prise en charge en AMP).
Il s’agit d’un exemple, le bilan peut évoluer en fonction du contexte et sera évalué par votre médecin.
Le laboratoire de biologie médicale ultraspécialisé Eurofins Biomnis est partenaire des centres d’AMP et de spermiologie afin de leur apporter son expertise biologique la plus innovante. De nombreux tests sont proposés par Eurofins Biomnis :
Le choix de la technique d’AMP est effectué au cas par cas, au sein d’une équipe pluridisciplinaire (gynécologues, biologistes…), qui évalue les chances de grossesse naturelle et de succès en AMP, le délai souhaitable pour la prise en charge, ainsi que les risques éventuels.
Ce choix vous sera exposé, et vous disposerez d’un délai de réflexion d’un mois pour confirmer votre consentement écrit.
L’insémination intra-utérine (ou insémination artificielle) consiste à reproduire un cycle naturel à l’aide d’injections hormonales afin de permettre le développement puis l’ovulation d’un follicule (parfois deux), et de synchroniser cette dernière avec le dépôt de spermatozoïdes dans la cavité utérine, qui remonteront ensuite dans les trompes jusqu’à l’ovule.
La phase de stimulation démarre en début de cycle et dure une dizaine de jours, au cours desquels votre gynécologue contrôlera la croissance et la maturité folliculaire, ainsi que l’aspect de l’endomètre, par échographie et prise de sang. Lorsque les critères de déclenchement seront atteints, une dernière injection permettra de provoquer l’ovulation et de programmer l’insémination (environ 36 heures plus tard).
Le jour de l’insémination, le conjoint devra effectuer un recueil de sperme au laboratoire, en respectant les consignes préalables d’abstinence (2 à 5 jours), d’hydratation (boire au moins 1,5 L d’eau la veille) et d’asepsie en cabine. Le traitement des spermatozoïdes au laboratoire permettra ensuite de les sélectionner et les « activer » en reproduisant les mécanismes naturels de sélection et capacitation.
NB : en cas de recours à des spermatozoïdes congelés dans le cadre d’une autoconservation, un consentement de décongélation des paillettes devra être signé par le conjoint.
Lorsque la préparation de sperme est terminée, celle-ci est placée dans un cathéter souple, qui permet au gynécologue de déposer les spermatozoïdes dans la cavité utérine en passant par le col, à l’aide d’un spéculum, en position gynécologique. Cette étape d’insémination est un geste simple et indolore, effectué par voie naturelle, sans anesthésie préalable.
Après l’insémination, vous pouvez reprendre une vie normale, sans recommandations ni restrictions particulières. Une prise de sang (dosage d’HCG) vous sera demandée environ 2 semaines plus tard afin d’évaluer une implantation éventuelle et le succès de la tentative.
La fécondation in vitro consiste à concevoir un ou plusieurs embryons à l’extérieur du corps de la femme. Pour cela, il faut stimuler fortement les ovaires à l’aide d’injections hormonales afin de permettre le développement de plusieurs follicules simultanément, puis de prélever chirurgicalement les ovules qu’ils contiennent afin de les féconder par des spermatozoïdes au laboratoire.
La phase de stimulation démarre en début de cycle, précédée ou non d’une phase de blocage de l’ovulation, et dure une dizaine de jours, au cours desquels votre gynécologue contrôlera la croissance et la maturité folliculaire, ainsi que l’aspect de l’endomètre, par échographie et prise de sang. Lorsque les critères de déclenchement seront atteints, une dernière injection permettra de provoquer l’ovulation (nécessaire pour une maturité optimale des ovocytes) et de programmer la ponction des follicules (environ 36 heures plus tard).
Le jour de la ponction, le conjoint devra effectuer un recueil de sperme au laboratoire, en respectant les consignes préalables d’abstinence (2 à 5 jours), d’hydratation (boire au moins 1,5 L d’eau la veille) et d’asepsie en cabine. Le traitement des spermatozoïdes au laboratoire permettra ensuite de les sélectionner et les « activer » en reproduisant les mécanismes naturels de sélection et capacitation.
NB : en cas de recours à des spermatozoïdes congelés dans le cadre d’une autoconservation, un consentement de décongélation des paillettes devra être signé par le conjoint.
La ponction folliculaire est réalisée par le gynécologue, à l’aide d’une sonde échographique par voie vaginale, sous analgésie ou anesthésie (générale ou locale). Le contenu des follicules est aspiré, et les liquides folliculaires sont transmis au laboratoire pour la recherche des ovules au microscope.
NB : tous les follicules ne contiennent pas nécessairement un ovocyte, et tous les ovocytes ne sont pas fécondables.
a) Fécondation in vitro classique (FIVc)
La fécondation des ovocytes s’effectue par sélection naturelle et simple contact avec les spermatozoïdes traités, déposés dans une boîte de culture mise à incuber dans des conditions proches de l’environnement naturel, à 37°C.
b) Fécondation in vitro avec micromanipulation (ICSI)
La fécondation des ovocytes s’effectue par injection directe d’un spermatozoïde dans chaque ovocyte mature obtenu à l’issu de la ponction. Le spermatozoïde est sélectionné visuellement selon son aspect et sa mobilité, afin d’optimiser les chances de fécondation. Les ovocytes injectés sont ensuite mis à incuber dans des conditions proches de l’environnement naturel, à 37°C.
Le succès de la fécondation est évalué dès le lendemain de la ponction, à J1, par la présence de deux noyaux (l’un provenant de l’ovocyte, l’autre du spermatozoïde). Dans les jours qui suivent, en cas de développement embryonnaire normal, le nombre de cellules est multiplié par 2 toutes les 24h.
Le biologiste peut être amené à vous contacter par téléphone au cours de cette période pour vous informer du nombre et de la qualité des embryons.
Le stade de transfert embryonnaire, soit le moment où l’embryon sera replacé dans l’utérus, dépend du contexte médical et des pratiques de votre centre. Il peut s’agir :
Le choix de l’embryon à transférer est effectué par le biologiste et sur des critères morphologiques afin d’optimiser les chances d’implantation. Afin de limiter les complications liées aux jumeaux et aux grossesses multiples, le transfert d’un embryon unique est largement favorisé ; dans le cas contraire, le choix devra être justifié médicalement avec consentement éclairé du couple.
Au moment du transfert, l’embryon est placé dans un cathéter souple, qui permet au gynécologue de le déposer dans la cavité utérine en passant par le col, à l’aide d’un spéculum, parfois sous contrôle échographique. Cette étape de transfert est un geste simple et indolore, effectué par voie naturelle, sans anesthésie préalable.
Après le transfert, vous pouvez reprendre une vie normale, sans recommandations ni restrictions particulières, en respectant le traitement prescrit par votre gynécologue. Une prise de sang (dosage d’HCG) vous sera demandée une dizaine de jours plus tard afin d’évaluer une implantation éventuelle et le succès de la tentative.
NB : en cas d’absence de transfert embryonnaire (absence d’ovocyte utilisable le jour de la ponction, échec de fécondation ou échec de culture embryonnaire), la tentative de FIV n’est pas décomptée par la sécurité sociale. Vous devrez alors prendre rendez-vous avec votre gynécologue pour faire le point sur la suite de votre parcours.
Dans certains cas, vos embryons pourront être conservés par congélation :
La technique employée est la vitrification. Elle consiste à la mise au repos biologique de l’embryon par sa congélation rapide en paillettes en présence de fortes concentrations en cryoprotecteurs.
L’embryon congelé pourra être décongelé après l’échec d’un transfert embryonnaire frais ou après un accouchement.
Une préparation de l’endomètre de la patiente sera nécessaire. Elle pourra se faire sur un cycle naturel, sur un cycle stimulé ou artificiel substitué.
Un consentement de décongélation embryonnaire devra être signé par le couple.
Lors de la décongélation, et avant le transfert, l’embryon retrouvera dans la grande majorité des cas (plus de 80% de survie) sa morphologie initiale et son potentiel de développement. Les altérations embryonnaires conduisant à l’annulation du transfert après décongélation sont difficiles à prévoir et sont dans tous les cas inférieurs à 20% des embryons congelés.
L’étape du transfert des embryons décongelés s’apparente ensuite en tous points à un transfert d’embryon frais.
Selon le contexte médical et les pratiques de votre centre, certaines techniques biologiques « innovantes » pourront vous être proposées, nous vous invitons à vous rapprocher des biologistes de votre centre.
Ces techniques ne font généralement pas l’objet d’une prise en charge par la sécurité sociale et sont cotées en actes hors nomenclature. Un protocole d’accord de prise en charge vous sera proposé.
a) Sélection des spermatozoïdes pour ICSI à fort grossissement (IMSI)
L’IMSI (Intracytoplasmic Morphologically-selected Sperm Injection) consiste à observer les spermatozoïdes à un fort grossissement (x6000 minimum contre x400 pour une ICSI classique), afin de sélectionner et injecter des spermatozoïdes de bonne morphologie (dépourvus de vacuoles au niveau de la tête ou autres anomalies cellulaires).
b) Suivi du développement embryonnaire en technique "Time lapse"
Le time lapse consiste à suivre le développement embryonnaire en temps réel à l’aide d’un dispositif de caméras intégrées à l’incubateur. Ce système permet ainsi de visualiser l’intégralité du développement embryonnaire du jour de fécondation au jour 6 à l’aide de la caméra embarquée dans l’incubateur sans avoir à sortir les embryons. Le suivi de ces embryons peut également être réalisé à distance via une connexion sécurisée.
Cette technique peut être proposée en cas d’échec de culture embryonnaire.
c) Eclosion assistée par laser
L’éclosion assistée, ou « hatching », consiste à faciliter la sortie de l’embryon de sa zone pellucide, en l’affinant ou la perçant à l’aide d’un dispositif laser, sous contrôle microscopique.
Cette technique peut être proposée après plusieurs échecs d’implantation ou pour les embryons décongelés.
Vidéo Eclosion assistée par laser
Le premier test de grossesse (dosage d’HCG) est réalisé environ 16 jours après le déclenchement de l’ovulation, soit environ 2 semaines après une insémination, et une dizaine de jours après un transfert embryonnaire.
NB : si vous avez des embryons congelés, leur transfert au cours d’un prochain cycle ajoutera des chances de grossesse sans avoir à effectuer une nouvelle ponction ovarienne.
Dans la majorité des cas, les grossesses se déroulent normalement. Il est cependant important de communiquer à votre sage-femme ou votre obstétricien le mode de conception par assistance médicale à la procréation afin de mettre en place un suivi spécifique si nécessaire.